dimanche 8 avril 2007

COUPE DAVIS




FRANCE 1-2 RUSSIE


Acte 3 : Grosjean-Llodra/ Davydenko - Andreev.


Le pari était osé, Forget espérait qu'il porterai ses fruits et bien non. Le scénario catastrophe arriva! Touta vait pouratnt parfaitement commençé pour la paire Française qui avait fait le break au bon moment et avait remporté le 1er set 6/3 . Le deuxième set était plus sérré mais les français étaient un brin dominateur mais une erreur d'arbitrage fit basculer, le 2eme set! en effet les francais avaient fait le break mais celui leur a été refusé! Impuissant, Grosjean a cédé sa mise en jeu a 5-5 et les russes ont conclu : 5/7. Le 3eme set était dominé par les russes, ils le remportèrent logiquement 6/3. Autant le dire : les carottes étaient cuites pour les francais ! Et bien non! Ils ont su revenir au score 6/3 dans le 4ème set! Dans le 5ème et dernier set Grosjean concéda sa mise en jeu, ce qui a permi aux russes de conclure le match 6/3 !


Guy Forget:



Le pari du double a échoué...
GUY FORGET : Oui... Le pari, c'était d'avoir cette équipe de double qui pouvait gagner, pour éventuellement me donner une carte supplémentaire pour les simples de dimanche. Cette carte, je l'ai toujours. Même si l'on est mené 2-1, il y a encore une petite lueur d'espoir. La rencontre est encore gagnable.
Maintenant, on perd le match de Richard vendredi de pas grand-chose, on perd aujourd'hui le double sur pas grand-chose également. C'est vrai que c'est frustrant. Heureusement que « Paulo » a pu remporter un point. Les deux autres étaient gagnables. C'est sur ces deux points là qu'on pensait faire un point. On l'a eu avec « Paulo ».


Il reste deux matches à jouer. Si on arrive à produire le même style de jeu que Paul-Henri a pratiqué vendredi, je crois qu'il y a encore une petite place pour se qualifier.
Revenons au double&hellip
G. F. : Je savais que ce serait très difficile. Je me doutais bien qu'en alignant une équipe qui n'a pas beaucoup d'automatismes, il y avait une part de risques. Maintenant, pour battre les Russes, il fallait que je passe par là. Je pensais que contre cette équipe, c'était faisable. Et ça l'était de toute évidence. Malheureusement, les Russes ont eu beaucoup plus de réussite.
Quand je parle de réussite, je ne parle pas de chance, mais de succès, notamment dans la qualité de leurs engagements. « Mika » a été très constant, comme à son habitude. C'est un gros gabarit. C'est un peu le même gabarit qu'un Andreev. C'est quelqu'un de très puissant. Autant Sébastien a été plus souvent sur le fil du rasoir. Sa première balle lui a un peu fait défaut, notamment en fin de cinquième set. On perd sur un break net dans la cinquième manche.
Maintenant, on a des regrets, car au deuxième set, on a le break... sans une grosse faute d'arbitrage. Avec un break, on passe peut-être à deux sets à zéro pour nous, et l'histoire est différente. L'arbitre invoque le coup droit de Grosjean qui a été joué. « Seb » aurait dû dire « faute » plus tôt.
Maintenant, il faut jouer son coup, faire l'arbitre et le joueur en même temps pour pouvoir demander à inspecter la marque. Il a fait une frappe de balle, cela a pris deux secondes et demie, l'arbitre a estimé que c'était trop tard, et que, par conséquent, il avait joué le point. Il a donc donné le point pour les Russes. A deux sets à zéro, cela aurait pu être différent. Malheureusement, ce n'est pas passé loin, mais les Russes se sont imposés.


Le moral est-il touché ?
G. F. : Oui, mais mon rôle, c'est de les regonfler à bloc ce soir pour les matches de demain. Il y en a qui sont fatigués de leur match d'hier. Je pense à Richard Gasquet. Sébastien et Michaël sont déçus de leur double, mais quelque part, ils ont tout donné. Donc, on ne peut pas les accuser de quoi que ce soit. Maintenant, c'est à moi de les déculpabiliser par rapport à ces défaites. Et regonfler tout le monde pour demain, car il y a encore deux matches à jouer. Cette rencontre n'est pas encore terminée.


Justement, vous disposez de trois joueurs pour deux places. Comment allez-vous aborder tactiquement ce dernier jour ?
G. F. : Tout d'abord, je vais parler avec Richard. Aujourd'hui, je ne sais pas exactement où il en est physiquement. Il est assez touché par son match contre Youzhny, où il a joué près de cinq heures. Moi, je veux avoir la garantie de la part du médecin et de sa part, qu'il peut tenir au moins 2 h 30, 3 heures à un très haut niveau. C'est-à-dire avec un engagement physique total. C'est seulement à ce prix là qu'il pourra peut-être battre un garçon comme Davydenko, ou Safin s'il le sort du chapeau. Si ce ne n'était pas le cas, je ferais appel à Sébastien Grosjean.

Dans l'état actuel des choses, comment sentez-vous l'affaire ?
G. F. : Ecoutez, je n'ai pas parlé avec Richard, alors je ne vais pas m'exprimer à sa place. Je ne sais pas. Je l'ai vu s'assoir en grimaçant sur sa chaise. Il a des courbatures, c'est bien normal. Probablement que Youzhny en a aussi. C'est une décision que je prendrai avec lui, avec son accord. Je ne peux pas faire un choix comme ça, en imposant ma décision à un joueur, sauf si je suis convaincu qu'il n'est pas capable. Aujourd'hui, je n'en sais rien. J'ai besoin de parler, et avec Richard, et avec Sébastien, avant.

L'expérience de Sébastien peut-elle être un atout pour un gros rendez-vous comme celui-là ?
G. F. : Oui, et c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai pris dans l'équipe. Ca peut être un atout. J'aimerais que « Paulo » puisse revenir sur le terrain à 2-2 pour en découdre une bonne fois pour toute avec Youzhny. Pour voir après toutes ces années s'il a pu chasser un de ses gros fantômes. Mais quand je vois sa prestation de vendredi, je me dis qu'effectivement, j'aimerais bien le voir à 2-2. Mais pour cela, il va falloir auparavant faire un sacré gros match contre le numéro 1 russe.

Vous voulez des joueurs « morts de faim » demain face aux Russes...
G. F. : Oui, oui, parce que je crois que c'est notre seule chance. Une nouvelle fois, je suis un peu déçu; et je suis sûr que Richard l'est aussi de son entame de match face à Youzhny. Il lui a laissé prendre confiance. Youzhny a été très, très bon sur le match. Donc, Richard a couru durant toute la partie après le score en étant très défensif. Je pense que s'il est amené à jouer, Richard doit jouer dans un rôle d'outsider, mais qui doit tout tenter pour déstabiliser le Russe. Comme cela, ça peut passer. Autrement, il n'a aucune chance.

Il faudra « bouffer du Russe » comme vous le disiez tout à l'heure...
G. F. : C'est une image. Mais il faut avoir faim de combat. Envie de passer sur l'autre, de lui imposer sa volonté. Dans le match précédent, c'est Youzhny qui nous a imposé la sienne en jouant effectivement un tennis de très, très haut niveau. Mais on savait qu'avec deux victoires sur Nadal, une victoire sur le circuit, que c'était un des gros joueurs du début de saison. Donc, il a été présent au rendez-vous.

Qu'allez-vous dire à vos joueurs pour les motiver ?
G. F. : On a déjà commencé dans les vestiaires. Si vous aviez été dans les couloirs, vous auriez sûrement entendu parce que je parlais un petit peu fort. Mais c'est mon rôle, ce ne sont pas du tout des critiques, loin de là, ce sont des encouragements, c'est un appel à la révolte. J'ai envie de toucher leurs égos pour qu'ils puissent en faire une affaire personnelle et entrer sur le terrain la bave aux lèvres, même si l'expression n'est pas très élégante.

Shamil Tarpischev a également plein d'atouts dans sa manche...
G. F. : Oui, mais vous savez, je suis mené 2-1 et je ne peux pas me prendre la tête avec les éventuels choix du capitaine russe. Il a une équipe tellement forte. On l'a vu. Il peut mettre Andreev, Youzhny, Safin. A l'arrivée, cela change quoi pour nous. Ce sont tous des gars qui jouent le Top 10 sur terre battue. Or, nous, des victoires sur des Top 10, je ne sais même pas si on en a depuis le début de saison. Ce n'est pas simple.

En deux jours, pouvez-vous reconstruire mentalement et physiquement Richard Gasquet, après ce qu'il a montré vendredi ?
G. F. : Physiquement, non. Je n'ai pas encore ce pouvoir. Mentalement, je peux essayer. Et je sais que la Coupe Davis est une épreuve qu'ils aiment tous énormément. Au-delà de l'envie, je crois qu'il faut avoir dans sa vision du match, des choix tactiques bien précis, une volonté de pratiquer un tennis très audacieux pour battre ces joueurs là. Je le répète, on ne peut pas battre des garçons comme Nadal, Federer en gérant un match. Il faut vraiment entrer tête baissée dedans, quitte à faire des erreurs. Mais il n'y a vraiment que l'attaque qui peut nous laisser entrevoir la victoire.

Mais tout cela, vous lui avez déjà dit vendredi et pourtant...
G. F. : De toute évidence, pas de manière suffisamment convaincante. Je n'ai peut-être pas assez insisté. C'est un reproche que je me fais. Je n'ai peut-être pas été assez persuasif dans mes conseils.

Il faut parfois lui botter les fesses ?
G. F. : C'est parfois un discours, une tactique qui marche de botter les fesses de certains joueurs. Pour peu que le joueur soit réceptif. Je n'en suis pas encore arrivé là. Mais s'il fallait le faire, je le ferais. Mais c'est quand même plus simple quand cela vient spontanément de la part du joueur. Richard est un garçon très intelligent. Je pense qu'il est capable de rebondir après une défaite comme celle-là et de changer de style de jeu pour battre ce type de joueur.

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