lundi 9 juillet 2007

Federer, toujours et encore.


Comme l'année précédente, Rafael Nadal est venu rejoindre Roger Federer en finale de Wimbledon, mais cete année, le combat fut plus rude.


Roger Federer (Sui, 1) bat Rafael Nadal (Esp, 2) 7/6 4/6 7/6 2/6 6/2


Le numéro 1 mondial n’a pas tardé à entrer dans son match. Malgré des retours flottants, il a vite mis en difficultés son adversaire, ballotté par son revers croisé incroyable. Le premier break avalé (3/0), après un jeu de relance durant dix bonnes minutes remporté sur une énorme faute de Nadal, le Bâlois a ensuite été contrarié. Perturbé par une réaction d’orgueil de Nadal et des coups de défense en bout de course, il se faisait transpercer à chacune de ses venues au filet (3/3). Les deux joueurs ne lâchaient alors plus leurs mises en jeux et le tie-break était inévitable. Très efficace dans ce domaine, le tenant du titre continuait d’être aussi agressif et cet acharnement payait sur sa cinquième balle de premier set (7/6, 9 points à 7).

Déjà mené au score par deux fois dans cette 121e édition du tournoi, Nadal ne décrochait pas aussi facilement. En claquant son premier ace de la partie, il s’installait en tête de la deuxième manche et n’était guère inquiété sur ses jeux de service. La finale perdait alors de son intensité mais quelques revers croisés de l’Espagnol cinglaient pour rappeler qu’il était bel et bien là. Ce dernier, qui sortait vainqueur de la plupart des rallies de fond de court, commençait à sérieusement faire douter son adversaire. Federer, confronté à deux balles de balles, sortait alors trois aces pour recoller (3/3). Malgré ce tour de force, c’est Nadal qui était le maître sur le court en distribuant parfaitement le jeu. En toute logique, il faisait le break au meilleur moment et revenait à sa hauteur (6/4). Impressionnant, Nadal n’en démordait pas et restait fidèle à sa stratégie, faite de coups frappés ou slicés sur le revers adverse. Gêné et jamais vraiment dominateur dans l’échange, le Bâlois affichait une moue résignée, à l’image de sa finale à Roland Garros. Il fallait attendre le 8e jeu de la troisième manche pour le voir enfin redevenir le joueur que l’on connaît (4/4). Un jeu blanc en poche, il se remettait la tête la première dans sa tentative de break. Incapable de le réaliser, il se heurtait à un Nadal qui avait mis en place la même tactique que sur terre battue, loin derrière sa ligne et balançant des grosses gifles aux quatre coins du court. Malgré quelques soubresauts sur sa mise en jeu, le Suisse s’offrait alors un nouveau tie-break, un exercice qui le transfigurait.

Auteur d’emblée du mini-break sur un coup droit pleine ligne, celui-ci faisait la course en tête et lâchait quelques frappes à plat de mammouth qui lui permettaient de virer en tête (7/6, 7 points à 3). Ce nouvel avantage avait le mérite de le libérer mais cette bouffée d’oxygène ne durait qu’un temps puisqu’il se faisait surprendre sur son service dans la foulée (2/0). Agacé par son manque de clairvoyance sur les balles réclamées à la vidéo, qui lui donnait tort à chaque fois, il s’énervait avant que l’Ibère ne se fasse strapper le genou droit (4/1). Conscient qu’il fallait garder des forces, le Suisse lâchait cette quatrième manche des deux mains (6/2) avant de revenir plus fort dans la dernière ligne droite. La ruse aurait pu être payante si, en face, le rythme était retombé. Car plus le match avançait, plus Nadal semblait en pleine forme. Après avoir manqué deux balles de break dans le 3e jeu, il ne rechignait jamais à prendre le filet et secouait encore son adversaire. En plein doute, Federer sortait de façon inexplicable la tête de l’eau pour effacer quatre balles de break en deux jeux ! Désormais devant au score, il breakait sur un magnifique coup droit long de ligne et claquait trois aces pour s’envoler (5/2). En pleine euphorie, il se faisait violence et plaçait un smash rageur avant de s’écrouler sur le gazon en pleurs sous les yeux de Björn Borg, présent dans la Royal Box (7/6 4/6 7/6 2/6 6/2).

sport24


«Chacun des titres est spécial, mais jouer un champion comme Rafa, ça veut dire beaucoup, et égaliser le record de Bjorn aussi. C’est un joueur fantastique et il va être là pour encore longtemps, donc je suis content de ce que je prends avant qu’il rafle tous les titres !»

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