samedi 7 juillet 2007

Trop dur pour les Français

Fatigue, stress, jouer sur le center court en face d'un numéro un mondial ou de Venus Williams, cela fait beaucoup de paramètres difficiles pour les Français.

Venus Williams (USA/N.23) bat Marion Bartoli (FRA/N.18) 6-4, 6-1
L'entame de match est largement à la faveur de l'aînée des Williams. Sous l'oeil envieur de sa soeur cadette Serena présente dans les tribunes, Venus prend les choses en main dès les premiers échanges. Grâce à un service canon, dont le plus rapide a été kilométré à 201 km/h, l'Américaine ne tarde pas à s'échapper dans le premier set. Les relances sont puissants et la pression sur le service de la Française palpable : Bartoli est menée 3-0 suite à une malheureuse double faute.


Orgueilleuse, Marion ne lâche pourtant pas le morceau. Remportant son premier jeu à 3-1, la Française reprend vie au service : de 25% de premières balles, elle en sert désormais 62%. La marge est énorme, son retour dans le match aussi. Elle aligne trois jeux d'affilée et fait douter Williams qui ne s'attendait pas à ça. Au pied du mur, Venus sert des boulets de canon que Bartoli a bien du mal à renvoyer. Après un jeu blanc, l'Américaine fait le break salvateur au 12e jeu, d'une volée rageuse au filet pour empocher le premier set (6-4).
Un score logique, tant Williams a pris en main les échanges en faisant 15 coups gagnants pour seulement 6 fautes directes au premier set. Si le retour de Bartoli a été héroïque, la peine accumulée pour remonter et tenir le score l'a achevée. La seconde manche est une balade de santé pour Venus, qui s'échappe en breakant dès le 2e jeu de la manche... mais la balade tourne court, la kiné étant appelée pour soigner les deux finalistes coup sur coup : le pied gauche pour BartoliSi Bartoli signe un jeu blanc au retour sur le court, Williams ne tremble pas pour tenir son avance. En réduisant ses efforts, Venus claque de grands coups droits qui laissent Bartoli loin de la balle. Le double break en poche à 5-1, l'Américaine ne manque pas de finir le match sur sa mise en jeu, d'un service canon dirigé sur le corps de son adversaire.
Venus Williams peut lever les bras au ciel : l'Américaine, tête de série N.23, devient la vainqueur la moins bien classée de toute l'histoire du tournoi. Vainqueur à l'arraché 9-7 au troisième set face à Lindsay Davenport en 2005 lors de son dernier succès à Londres, Venus entre plus facilement dans le cercle fermé des quadruples vainqueurs de Wimbledon, derrière trois autres légendes : Martina Navratilova (9 titres), Steffi Graf (7) et Billie Jean King (6). Marion Bartoli se consolera avec une 11e place mondiale inédite au classement WTA. et l'adducteur gauche pour son adversaire.

«Je suis déçue avec ce résultat mais je tiens à remercier tous les spectateurs du Centre Court pour leur soutien. La numéro 1 mondiale sur gazon, c’est Venus, alors félicitations à elle et au jeu qu’elle a produit ici. Pour moi, jouer sur le Centre Court a été un rêve et il n’a été possible que grâce à un seul homme : mon père. Merci papa ! Je serai heureuse l’année prochaine de revenir ici, participer à la finale, avec le trophée entre les mains cette fois»
Roger Federer (SUI/N.1) bat Richard Gasquet (FRA/N.12) 7-5, 6-3, 6-4

Souvent dominé dans les échanges mais très pugnace, Gasquet se battait sur chaque coup et profitait des erreurs de Federer pour se procurer quatre balles de break dans la première manche. Mais à chaque reprise, le numéro un mondial réagissait grâce à une très bonne première balle de service, soit sur des aces (20 au total), soit sur des services gagnants. Celui-ci trouvait la solution en usant de slices courts pour se mettre en meilleur position d'attaquer.


Sur deux nouvelles montées à la volée, Federer parvenait à sortir autant de coups gagnants pour remporter sur le fil le premier set 7-5. La chance était passée pour Gasquet qui était parvenu à trouver quelques fois l'ouverture grâce à un bon coup droit. Dès lors, la rencontre prenait une tournure bien plus favorable au quadruple tenant du titre. Federer haussait le rythme de l'échange et continuait de servir admirablement bien. Les aces s'enchainaient (7 dans la deuxième manche) et les coups gagnants aussi (14 pour seulement 3 fautes directes).
Le Bâlois prenait la direction des opérations dès le deuxième jeu pour ne plus laisser l'once d'un espoir, à Gasquet, de revenir. Le Français ne baissait pourtant pas les bras, contrairement à ce qu'il avait déjà l'habitude de faire lorsqu'il se sentait dominé par son adversaire. Il faisait l'effort de rester dans la partie en remportant plus aisément ses mises en jeu. Le quatrième demi-finaliste dans l'histoire du tennis masculin français (après Leconte, Pioline et Grosjean) à Wimbledon cédait tout de même la deuxième manche sur le score logique de 6-3.
Très solide et toujours patron sur le court, Federer savait qu'une cinquième finale consécutive sur le gazon londonien se présentait à lui. Avec son jeu tout en cadence et sa maîtrise en service-volée, le détenteur de dix titres en Grand Chelem asphyxiait Gasquet, auteur de dix points seulement en retour de service lors des deux dernières manches. Le magicien suisse bouclait le match sur sa première balle de match malgré un dernier sursaut d'orgueil de Richard.
«Je savais que Richard Gasquet allait être fatigué. Avant le match, le pouvais le voir dans les vestiaires s’échauffer et il avait déjà du mal à faire ses lacets. Mais une fois que le corps est chaud, on peut oublier ce genre de problèmes en match. Il avait joué un match phénoménal samedi et j’avais énormément apprécié de le voir jouer 90 coups gagnants ! C’était un tennis incroyable et j’espère que Richard rentrera sera dans le top mondial bientôt»
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Novak Djokovic (SER/N.4) 3-6, 6-1, 4-1 ab

"J'ai arrêté parce que j'avais une infection à un doigt de pied, avançait Djokovic. Hier c'était très gonflé et je n'ai pas dormi. Ce matin, je pouvais à peine marcher. Le dos aussi était un problème et en général je suis épuisé."

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