mercredi 6 juin 2007

Les résultats du jour

Justine Henin (BEL/1) bat Serena Williams (EU/8) 6-4 6-3


Malgré un taux de première balle très faible (49%), Justine Henin n'a finalement que très rarement mise en danger. La Belge a fait étalage de l'étendue de son arsenal : montées au filet, variations d'effet, attaques de revers... Toute la gamme y est passée.
Très solide sur les points importants (4 balles de break converties sur 4) et vainqueur de tous les longs rallyes de fond de court, la numéro un mondiale a su forcer la différence en se montrant notamment plus efficace au filet (5/8 contre 4/11). Malgré une marge infime, tous les éléments ont tourné en faveur de la Wallonne, toujours en course et plus que jamais favorite pour se succéder à elle-même.


Serena :

«Rien n’a fonctionné. Il y a des jours comme cela. C'était moi qui faisais toutes les erreurs, vraiment c'était excessif. Elle, de son côté, avait juste à se présenter sur le court. Elle avait sa tactique mais je dirais qu'elle a joué normalement»

Justine:
«Le public était derrière moi, je ne peux pas le nier. Je me sens un peu chez moi quand je suis sur le Central, le public parisien me donne énormément de soutien, il y a beaucoup de Belges aussi. Je l'ai senti dès le début, dès mon entrée sur le court. A la fin du match aussi, j’ai énormément de soutien. C'est ce qui fait qu'entre Roland Garros et moi, c'est une belle histoire. J'espère qu'elle va se poursuivre»

Maria Sharapova (RUS/2) bat Anna Chakvetadze (RUS/9) 6-3 6-4


Largement dominée en terme de puissance, la tête de série numéro 9 espérait faire la différence grâce à sa science du jeu et une gamme de coups nettement plus large. Il n'en a rien été. Incapable de limiter son nombre de fautes directes (18 contre 22), Chakvetadze n'a pas pu transformer ses rares occasions (1 seule balle de break convertie sur 5) et a subi de plein fouet la force de frappe made in Sharapova. La tête de série numéro 2 n'a même pas eu besoin de puiser dans ses réserves pour poursuivre un parcours inespéré.






Ana Ivanovic (SER/7) bat Svetlana Kuznetsova (RUS/3) 6-0 3-6 6-1

Totalement relâchée malgré l'enjeu, Ivanovic attaquait son quart de finale sans montrer le moindre signe de fébrilité en faisant étalage dès les premiers coups de raquette de ses immenses progrès. Immédiatement installée à l'intérieur du court, la tête de série numéro 7 donnait un véritable récital au cours de la première manche, dictant son jeu tout en puissance en commettant un minimum d'erreurs (10 coups gagnants pour seulement 2 fautes directes). Transformée en simple faire-valoir, Kuznetsova, repoussée très loin derrière sa ligne de fond de court, ne pouvait que constater les dégâts et mettait un premier genou à terre après seulement 21 minutes en ne grappillant que 8 petits points.
Euphorique depuis le début du match Ivanovic ne pouvait conserver un tel niveau de jeu. Redescendant de son nuage dès l'entame du deuxième set, la Serbe se rendait coupable de ses premières fautes grossières (8 au cours des 4 premiers jeux) et permettait à la finaliste 2006 de sortir la tête de l'eau. Alors que son adversaire montrait des premiers signes de fatigue, la Russe s'engouffrait dans la brèche et faisait étalage de ses énormes qualités offensives. Plus précise, plus présente au filet (5 montées victorieuses), la Moscovite inversait totalement la tendance pour revenir au score avec la manière.
Alors qu'il y a encore quelques mois, elle aurait totalement baissé pavillon, Ana Ivanovic faisait à l'attaque de la manche décisive preuve de ses progrès sur le plan mental. Nullement traumatisée par la perte du deuxième set, la Serbe repartait au combat sans la moindre hésitation, tentant comme en début de match de reprendre la direction des échanges. Elle n'a finalement pas besoin eu de forcer son talent. Touchée au abdominaux, Kuznetsova n'était pas en mesure de défendre ses chances. Coupable de nombreuses fautes directes, la Russe ne pouvait empêcher la nouvelle perle du tennis mondiale de s'envoler vers la première demi-finale de sa carrière en tournoi du Grand Chelem.




Jelena Jankovic (SER/4) bat Nicole Vaidisova (RTC/6) 6-3 7-5



Entre la meilleure défenseur du circuit et une des joueuses les plus puissantes en fond de court, le quart de finale entre Jelena Jankovic et Nicole Vaidisova offrait une véritable opposition de style. Une impression que se reflétait sur le terrain dès les premiers échanges. Pendant que la jeune Tchèque tentait de faire la loi, en s'installant dans le court et en s'appuyant sur son énorme coup droit, la Serbe présentée comme une des favorites de l'épreuve, faisait admirer ses formidables qualités défensives et sa couverture de terrain sans égale. S'efforçant de faire jouer le coup de trop à son adversaire, l'actuelle leader de la Race profitait de sa première et seule occasion pour faire un break, synonyme de gain de la première manche.
Le scénario se répétait dans la deuxième. Alors que Vaidisova accumulait les coups gagnants, mais également et malheureusement pour elle, les fautes directes (42), la Serbe se contentait le plus souvent de remettre la balle dans les limites de court, faisant preuve d'une résistance physique sans faille. Une nouvelle fois, très efficace sur les balles de break (3/3 sur l'ensemble du match), elle se montrait cependant un peu attentiste au moment de conclure permettant à la Tchèque d'effacer 5 balles de match et de recoller à 5 jeux partout. Un passage à vide passager qui ne lui empêchait pas de composter son billet pour les demi-finales en démontrant une fois de plus qu'il serait bien difficile de lui faire mettre genoux à terre.


Nikolay Davydenko (RUS/N.4) bat Guillermo Cañas (ARG) 7-5, 6-4, 6-4

Breakant d'entrée de match l'Argentin, Davydenko impose son jeu. De longs coups droits puissants suivis d'une montée au filet. Le Russe prend néanmoins beaucoup de risques pour contrer les retours incessants de Cañas. Toutefois, malgré les nombreux déchets du Russe, Cañas est tellement sur la défensive qu'il ne peut hausser son niveau de jeu pour en profiter. Pour preuve, son service où il ne passe que 53% de premières balles.

La tête de série n°19 fait néanmoins presque jeu égal durant le premier set. Accrocheur, le "gaucho" ne parviendra cependant jamais à concrétiser les balles de set à 5-4. Une erreur qui lui sera fatale. Davydenko remporte difficilement le premier set 7-5 mais le plus dur est fait.
Alignant les coups droits et les revers pleine ligne, le Russe est dans une réussite maximale. Cañas, lui, ne peut que constater les dégâts. L'Argentin paye son faible taux de premières balles cash (48% dans le second set) face aux retours en boulet de canon de Davydenko. Le Russe retourne tout et semble inépuisable. Il déclarera d'ailleurs plus tard qu'il ne s'était jamais senti aussi bien physiquement.
La troisième manche sera la copie conforme des deux premières. Davydenko break d'entrée et impose sa loi dans tous les jeux. A la moindre accélération en coup droit, Cañas est vite débordé. Incapable de tenir son service, Cañas ne fera que du travail de défense. Pour Davydenko, c'est la voie royale. Le Russe n'a plus qu'à venir au filet pour poursuivre sa moisson de points. Il finira même le set par un 100% sur ses montées.
Davydenko s'impose donc logiquement en trois sets 7-5 6-4 6-4 et accède pour la deuxième de sa carrière aux demi-finales à "Roland".


Roger Federer (SUI/N.1) bat Tommy Robredo (ESP/N.9) 7-5, 1-6, 6-1, 6-2

Le premier set est très équilibré. Federer suit systématiquement sa première balle au filet et Robredo s'appuie sur celle-ci pour jouer les coups gagnants sur son coup droit. Mais c'est bien le premier qui prend ses responsabilités et remporte le premier set (7-5).
Dès lors, le Suisse essaie de jouer plus vite mais frappe trop à plat ses coups et se trouve en panne complète de premier service (28%). Il commet beaucoup plus de fautes et relance son adversaire dans le match. Ce dernier retrouve le jeu qu'il avait proposé dans le premier set et boucle aisément le deuxième acte (6-1).
Pratiquant le service-volée à outrance (28 montées réussies sur 41), il écrase Robredo en vingt minutes pour s'adjuger sans discussion possible le troisième set (6-1).
Dans la quatrième manche, le vainqueur du récent Masters Series d'Hambourg parvient à maintenir Robredo la tête sous l'eau, en variant ses coups. Le dernier jeu est à l'image du match qu'il remporte haut la main en à peine plus de deux heures.

Roger :
"Je suis content de la façon dont j'ai réagi après la perte du deuxième set. Je n'ai pas envie de me chercher des excuses, mais il y avait beaucoup de vent au deuxième set et ça m'a gêné sur mon service"

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