vendredi 1 juin 2007

Monfils frôle l'exploit, Bartoli le crée

Magistral au premier tour, Paul-Henri Mathieu a dû s'employer pour écarter Gilles Simon. Le Niçois, qui a passé un nouveau cap depuis les débuts de sa collaboration avec Thierry Tulasne, a donné du fil à retordre à son adversaire qui démarre petitement le match. Ce dernier pêche par manque de patience dans l'échange et accumule les fautes. Simon ne se fait pas prier pour exploiter les problèmes de service du huitième de finaliste de Roland-Garros en 2002 et remporter le premier set (6-3).
Dès lors, le 56e joueur mondial continue de parasiter le jeu de Mathieu en faisant admirer ses qualités de retourneur et se retrouve en mesure de prendre le service de son compatriote au neuvième jeu. Durant dix-huit longues minutes, Simon récolte six balles de break sans jamais les convertir. C'est le tournant du match pour Mathieu qui se libère totalement. Il gagne le second set (6-4) et assomme Simon, gêné par une douleur au fessier. La troisième manche est un véritable cavalier seul (6-1) et la quatrième semble alors ressembler à une formalité.
Cependant, Simon fait preuve, encore une fois, d'une combativité à toute preuve. Dominé dans l'échange mais toujours accroché à l'espoir d'un retour, celui-ci tente le tout pour le tout et reprend le service qu'il avait perdu. Tendu au moment de conclure, Mathieu parvient à retrouver son jeu si caractéristique pour s'imposer largement dans le jeu décisif (7/2).


"C"est toujours difficile de jouer contre un Français, mais je suis soulagé. A 5-4, 40/15 au quatrième set, j"ai deux balles de match et je me retrouve à 40/A, puis 5-5. Je me suis dit : C"est pas possible, je suis maudit sur ce court. Forcément, j'ai pensé à ma défaite face à Guillermo Cañas. C"était exactement le même score sur le même court ! Dans la tête, c"était très dur. Mais je suis fier d"avoir réussi à m"imposer ensuite dans le tie-break. Gilles Simon a un jeu vraiment particulier, il n'y a en pas deux qui joue comme lui sur le circuit. J'ai simplement joué mon jeu. Contre Igor Andreev, je ne vais rien changer. J"ai une revanche à prendre (un raclée en Coupe Davis) mais ce n"est quand même pas Nadal. Ce sera très difficile, très dur physiquement mais je pense avoir largement ma chance. Je le crains parce que c"est un très bon joueur de terre battue qui l'a déjà prouvé avec ses résultats, mais je l'ai déjà battu. Et en Coupe Davis, je n"étais pas bien physiquement. Cela ne peut pas être pire."
Bien concentré en début de rencontre, Monfils donnait une bonne réplique à l’Argentin qu’il obligeait à disputer un jeu décisif. La manche lui échappait pour un rien (7-5) mais le jeune Tricolore confirmait sa bonne attitude lors du set suivant. A l’affût de la moindre occasion, il revenait à hauteur en mettant la pression au Gaucho sur son engagement (7/5). Le Central au soutien, Monfils poursuivait sur sa lancée et obtenait trois balles de break à 4-4. Sur l’une d’entre elles, le nouveau protégé de Benhabiles ne profitait pas d’une balle courte de son adversaire pour monter au filet et perdait le point. Un échange qui marquait le tournant de la manche (6/4). Mais pas du match. Bien que la tête de série numéro 15 se soit emparée d’un break d’entrée, Monfils revenait à égalité à la faveur d’une erreur d’arbitrage (2-2). Comme lors de la manche initiale, la décision se faisait au jeu décisif. Et comme, lors du premier set, l’Argentin se montrait le plus solide. Monfils menait pourtant 4-1 mais deux retours extraordinaires de l’ancien numéro 3 mondial inversaient le cours de ce tie-break. Le Français sauvait une première balle de match mais n’empêchait pas l’inéluctable (7/6 5/7 6/4 7/6).


La Française avait sa tactique bien en tête mais n'a finalement pas eu vraiment besoin de l'appliquer. Perturbée par une fracture de fatigue aux côtes pendant deux mois, Dementieva avait songé un temps à la retraite avant de se présenter à la Porte d'Auteuil après une préparation largement tronquée.
En manque de compétition, la Russe a offert tout au long du match une copie indigne de son talent et de son statut, retombant dans ses terribles travers. 49 fautes directes, 14 double-fautes, seulement 8 points sur 30 remportés derrière sa seconde balle,... A la simple évocation des terribles statistiques de la Moscovite, il est facile de comprendre que Marion Bartoli n'a pas vraiment eu besoin de forcer son talent pour décrocher son billet pour les huitièmes de finale. Solide en fond de court, se contentant le plus souvent de garder la balle dans les limites du court, la Française a en outres fait preuve de qualités défensives étonnantes qui lui permettent de voir la deuxième semaine d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois.


Marion Bartoli (FRA/18) bat Elena Dementieva (RUS/13) 6-2 6-4
Tathiana Garbin (ITA) bat Stéphanie Cohen-Aloro (FRA) 6-3 6-0
Jelena Jankovic (SER/4) bat Venus Williams (EU/26) 6-4 4-6 6-1
Serena Williams (EU/8) bat Michaella Krajicek (PB) 6-3 6-4
Sybille Bammer (AUT/20) bat Na Li (CHN/16) 6-4 6-3
Nicole Vaidisova (RTC/6) bat Samantha Stosur (AUS/27) 6-4 6-4
Marion Bartoli (FRA/18) bat Elena Dementieva (RUS/13) 6-2 6-4
Justine Henin (BEL/1) bat Mara Santangelo (ITA/28) 6-2 6-3
Dinara Safina (RUS/10) bat Francesca Schiavone (ITA/23) : 3-6 6-3 6-1
Daniela Hantuchova (SLQ/12) bat Olga Poutchkova (RUS) 7-6 6-3
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Roger Federer (SUI/1) bat Potito Starace (ITA) 6-2, 6-3, 6-0
Nikolay Davydenko (RUS/4) bat Michaël Llodra (FRA) 6-4, 6-2, 6-4
Juan Monaco (ARG) sur Edouard Roger-Vasselin (FRA/WC) 6-4, 6-2, 6-4
Tommy Robredo (ESP/9) bat Janko Tipsarevic (SRB) 6-3, 6-4, 6-0
Mikhail Youzhny (RUS/13) sur Juan Carlos Ferrero (ESP/17) 6-7, 7-6, 6-2, 6-2
Guillermo Canas (ARG/19) bat Kristof Vliegen (BEL) 6-2, 6-2, 2-6, 6-3
Filippo Volandri (ITA/29) bat Ivan Ljubicic (CRO/7) 6-4, 6-7, 4-6, 6-3, 6-4
Igor Andreev (RUS) bat Nicolas Massu (CHL) 6-3, 3-6, 6-3, 7-5
Paul-Henri Mathieu (FRA) bat Gilles Simon (FRA) 3-6, 6-4, 6-1, 7-6(7/2)
David Nalbandian (ARG/15) bat Gaël Monfils (FRA) 7-6, 5-7, 6-4, 7-6

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